Digitalisation des entreprises et anticipation du risque crédit
Avec la digitalisation, mettre en place des stratégies visant à assurer le développement et la survie des entreprises est devenu un véritable casse-tête pour les entrepreneurs. Cependant certains outils demeurent efficaces et adaptés à tous les secteurs d’activité. Ainsi, par quels moyens une entreprise peut-elle limiter son risque crédit tout en assurant son expansion sur le web ? À travers cet article, apprenez-en plus sur la digitalisation des entreprises et découvrez des méthodes fiables pour anticiper votre risque crédit.
Qu’est-ce que la digitalisation des entreprises ?
La digitalisation des entreprises consiste à accroître leur recours à la technologie pour leur développement. Elle suppose donc pour les entreprises de se servir d’outils digitaux pour atteindre leurs objectifs. La digitalisation permet à toute entreprise, peu importe sa nature, d’assurer une meilleure gestion de ses bases de données en dématérialisant sa data (facturation, bons de commandes, fiches clients, etc.). Elle favorise la relation client tout en facilitant la prise de contact avec de nouveaux prospects.
Si la digitalisation représente un excellent outil d’innovation pour les entreprises, elle permet également d’accroître leur productivité puisqu’elle leur permet d’opérer dans de nouvelles zones géographiques (et donc d’accéder à de nouveaux marchés). En effet, en vendant leurs services en ligne, les entreprises réduisent leur distance avec leurs clients.
La digitalisation représente cependant un coût que les entreprises doivent amortir en ayant recours à des services financiers. Les services financiers sont accordés par les banques, marchés financiers, investisseurs ou établissements financiers. Une obligation découle de cette relation : le remboursement de crédit.
Les entreprises ne sont pas à l’abri qu’un quelconque risque vienne impacter négativement leurs ressources. Ainsi, il est possible qu’elles se retrouvent dans l’incapacité d’honorer leurs engagements de paiement. Plus communément, l’éventualité de ne pas rembourser un emprunt est appelé le risque crédit. Les entreprises peuvent déterminer différents risques susceptibles d’impacter leur capacité de remboursement (et donc tout faire pour réduire ces risques), cependant, elles ne peuvent pas savoir à l’avance à quel moment ces risques vont survenir. La réduction du risque crédit est un sujet majeur, car la survie des entreprises en dépend.
Anticipation du risque crédit
À travers une opération de crédit, un créancier accorde un prêt à un débiteur. Ainsi, le risque crédit s’apparente au risque de l’absence de règlement d’une créance par le débiteur. Le créancier peut néanmoins calculer facilement son risque crédit à l’aide de plusieurs méthodes.
L’évaluation des risques crédits par les créanciers
Les entreprises sont exposées aux faillites ou aux défauts de crédit, ce qui entraîne des conséquences lourdes sur leurs économies et affecte leur rentabilité financière. Il est possible de mesurer le risque crédit. À cet effet, les outils comme la VAR, le Scoring ou le Rating peuvent vous aider.
La VAR (value at risk) permet de mesurer le niveau de menace que représente une opération de crédit (en cas d’absence de règlement de la créance, quel sera le montant des pertes ?). Le Scoring représente quant à lui un système de définition de profil de risque entreprise (à travers le calcul d’un score de solvabilité). Le Rating est une forme de Scoring, il est basé sur un audit financier qui donne lieu à une note qui détermine le profil de solvabilité d’une entreprise de taille importante.
L’analyse financière (états financiers) permet de déceler des déséquilibres dans les états financiers d’une entreprise pour anticiper ses risques. Toutefois, ces outils doivent être complétés par d’autres méthodes.
Le risque crédit peut également être augmenté à cause de l’asymétrie d’information. En effet, au moment de l’accord d’un prêt, le débiteur peut ignorer certaines informations sur sa situation (facteurs de risques). À cet effet, les exigences de la loi BÂLE ont prévu en juillet 1988 un ratio international de solvabilité appelé ratio COOKE. Ce ratio détermine des seuils de capitaux nécessaires à la souscription d’un emprunt (dans le but de protéger le créancier). Pour se protéger, le créancier peut également faire appel à des prises de garantie telles que la surveillance continue de l’emprunteur, la titrisation (diminution des actifs à risque), des contrats écrits qui donnent une valeur juridique à l’emprunt.
En résumé, l’identification du risque crédit nécessite de se baser sur des critères quantitatifs (performance financière) et qualitatifs (secteur d’activité, évolution du marché, expérience, compétences de l’entreprise…). La nature du crédit, les modes de financement sont autant d’éléments qui influencent les niveaux de risques.